Des nombreux moments passés avec le Grand-duc d'Europe naît l'envie de partager, d'unir toutes ces images en un tangible témoignage construit, affaire en cours...
Aristo-bird par excellence, sa grandeur lui a valu son patronyme notable, témoignage probable de l'impact qu'il a laissé sur nos ancêtres.
Au delà de l'attirance irrationelle que génère les grands prédateurs envers les naturalistes de tout genres,
il est pour moi l'occasion d'aborder le monde de la nuit sauvage, telle une porte d'entrée vers un monde intangible, ou se retrouvent, en plus des noctambules spécialisés, tous les exilés du jour, ayant fuit le monde de la lumière, bastion de l'humain.
Des prises de vue à compiler, sélectionner, d'autres à venir,
pour que naisse un fragment de poésie vraie.
Chercher la lumière là ou elle n'est plus, écouter le silence,
toucher l'imperceptible.
Les pupilles de chacun se dilatent, l'état de vigilance se modifie, et nous perdons partiellement et temporairement, le temps d'un demi cycle, notre statut de prédateur ultime.
Il est une heure, ou plutôt une minute, durant laquelle les croisements de regards ne signifie plus la fuite inéluctable de l'animal observé. Après cet interminablement court moment, nous perdons le contact, et ce qui se passera jusqu'à l'aube nous restera inconnu, vivement demain.